La musique a donné lieu a de nombreuses tentatives de formalisation mathématique. Dans cette présentation, nous voudrions montrer, à travers deux exemples, que loin de retrouver de jolies structures préexistantes, les notions mathématiques à l'œuvre sont ad-hoc et impures : elles ne répondent pas aux conditions de symétrie ou de simplicité que l'on recherche habituellement dans les définitions mathématiques. Ces structures sont impures mais effectives, car elles essayent de coller au plus près de la musique telle qu'elle se fait.
Mon premier exemple repose sur une représentation topologique utilisée par le compositeur Sasha Blondeau pour concrétiser l'architecture de ses pièces. Influencé par la notion de Denkraum, utilisé par Aby Warburg pour organiser sa bibliothèque, le compositeur rend explicite grâce à ce formalisme un espace de composition virtuel qui matérialise les choix musicaux qui s'offrent à lui.
Mon second exemple s'appuie sur le système Antescofo qui permet au
compositeur de définir une
réponse électronique et de
la réaliser en tenant
compte de l’interprétation
de l’instrumentiste lors du
concert. Le développement
d'un tel système
informatique oblige à
formaliser une notion de
temps suffisamment
rigoureusement pour qu'une
machine puisse partager son
discours musical avec un
instrumentiste humain. La
notion de temps qui en
découle est bien loin du
temps "t" de la physique.
[PDF]
Un survol rapide et léger de quelques rapports entre mathématiques et sons, illustré
de nombreux exemples à écouter. Il y aura un théorème, deux formules, un peu d'histoire,
quelques histoires aussi, mais surtout bien plus à entendre qu'à comprendre.
[PDF]
Petite causerie non-exhaustive à propos de manipulation et de synthèse la voix,
du XVII° siècle à nos jours.
Quelques repères historiques.
Quelques éléments scientifiques (mais pas trop).
Quelques démos (édifiantes !).
Et surtout de la musique, de la scène, du cinéma…
On entend souvent parler d'intelligence artificielle composant de la musique. Passé la surprise, apprécierons-nous vraiment d'écouter ce type de musique ? Les travaux en informatique musicale progressent vers la composition automatique ou semi-automatique, mais aussi vers une meilleure compréhension du langage musical par des méthodes algorithmiques ou issues de l'apprentissage automatique. Nous présenterons quelques recherches menées à Amiens et à Lille, que ce soit sur des répertoires classiques (fugues et formes sonates) comme actuels (tablatures de guitare).
Une excursion dans le domaine de l'électro-acoustique ; son histoire, son impact sur notre société ,
et sa perception ambiguë par l'auditeur ordinaire. C'est l'occasion, par l'écoute de nombreux échantillons,
de faire une expérience sur notre sens de l'ouïe.
Dans cette présentation, je présenterai différents aspects de la co-improvisation humain-machine.
Je vais parler des différents concepts nécessaires à une machine pour être capable de générer des improvisations dans le style souhaité et d’interagir avec d’autres agents.
J’aborderai les spécificités des pratiques improvisées pour un humain et pour un agent virtuel, et montrerai comment les interactions musicales diffèrent entre les situations humain-humain, humain-machine et machine-machine.
J’illustrerai cette présentation avec des exemples audio et vidéo de co-improvisations humain-machine dans différents styles musicaux (jazz, musique contemporaine, pop, …)
UPISketch est un logiciel de création disponible sur tablette et sur PC issu du code source de l'UPIC inventée par Iannis Xenakis et l'équipe du CeMaMU. C'est un espace de création à la fois continu en temps et en fréquences permettant de créer n'importe quel rythme et n'importe quel intervalle. L'étape suivante du développement d'UPISKetch est d'immerger des systèmes dynamiques continus ou discrets en les automatisant. Un système dynamique est une transformation agissant sur un point de départ appelé configuration initiale. Nous avons investigué le cas où la transformation est un automate cellulaire et la configuration initiale une mélodie. On calcule les intervalles d'une mélodie puis les intervalles des intervalles, et ainsi de suite en cherchant à distinguer si le choix du point de départ a une importance ou non.
Math'n Pop est une conférence-concert animée, jouée et chantée par Moreno Andreatta, directeur de recherche au CNRS dans le domaine des relations entre la musique et les mathématiques et par ailleurs, compositeur et pianiste. Le spectacle scénarisé et mis en scène par Laurent Mandeix, comédien, auteur et metteur en scène, se propose de révéler de façon ludique et interactive des concepts mathématiques à travers l’interprétation de chansons composées par le chercheur.