Le but de ce TP est de développer est d'expérimenter la redirection en-place et de mettre au point un outil d'agrégation de fichiers et de dossiers en vue de construire un utilitaire d'archivage. Les archives que vous aller construire devront être exécutables et auto-désarchivables. Cet archiveur sera écrit en bash-script. Vous progresserez par paliers. Un conseil : Pensez à travailler dans un dossier dédié lors de la mise au point de votre TP (e.g. archiver).

Parmi les principes généraux des bash-scripts se trouve notamment le principe de consommation des données sur l'entrée standard - i.e. le clavier par défaut - et de restitution du résultat sur la sortie standard - i.e. le terminal par défaut. La redirection “en-place” permet de faire en sortes que le contenu du bash-script en cours d'exécution devienne l'entrée standard courante d'une commande. La syntaxe générale de cette redirection est la suivante :

commande << TAG_ENCADREMENT
...
... Ici se trouve l'entrée standard de 'commande' ...
...
TAG_ENCADREMENT

Ainsi commande substitue son entrée standard par défaut (i.e. le clavier) par les lignes étant encadrées par la séquence TAG_ENCADREMENT.

A titre d'exemple, et sachant que wc -l compte le nombre de lignes venant de stdin tapez la commande suivante :

wc -l << TAG_WC
l1 : azerty
l2 : uiop
l3 : qsdfg
l4 : hjklm
l5 : wxcvv
l6 : bn
TAG_WC

Vous pouvez renouveler l'expérience avec la commande :

cat << TAG_CAT
Ceci est un message
TAG_CAT

Quel sera le résultat de la commande suivante ?

wc -l << TAG_WC > wcf
l1 : azerty
l2 : uiop
l3 : qsdfg
l4 : hjklm
l5 : wxcvv
l6 : bn
TAG_WC

En vous basant sur ces exemples, tapez la commande à l'invite shell permettant de créer un fichier nommé my-id.txt contenant votre nom, votre prénom ainsi que votre adresse mail. Chacune des informations doit être sur une ligne différente. A NOTER : Vous n'avez pas le droit d'utiliser la commande echo.

En partant des réponses faites à la question 1, c'est-à-dire en utilisant la redirection en-place écrivez un bash-script nommé my-ball.sh qui crée le fichier my-id.txt avec les même informations que précédemment. Exécutez my-ball.sh pour vous assurez de son bon fonctionnement.

Toujours en suivant la même démarche que précédemment, écrivez un bash-script nommé create-ball.sh qui crée automatiquement my-ball.sh. create-ball.sh s'assurera que my-ball.sh a les droits d'exécution. Bien entendu, l'exécution de my-ball.sh doit toujours générer my-id.txt.

Vous venez de créer un script A (create-ball.sh) qui génère un script B (my-ball.sh). Lorsque B s'exécute, il crée à son tour un fichier C (my-id.txt). Par conséquent, B est une archive auto-décompactable. A est un archiveur. Le fichier C est généré à partir de l'archive B. Pour vous en assurer, effacez le fichier my-id.txt, ré-exécutez my-ball.sh. Le fichier my-id.txt a été recréé.

Si my-id.txt n'est pas présent dans votre dossier, régénérez-le par l'exécution de my-ball.sh. Copiez my-id.txt sous un nouveau nom : my-id-bis.txt. Editez my-id-bis.txt et ajoutez à la fin de ce fichier votre date de naissance et votre lieu de naissance.

Modifiez create-ball.sh afin qu'il accepte un nom de fichier en paramètre. L'existence de ce fichier devra être vérifiée. L'archive my-ball.sh générée a maintenant pour objectif de recréer le fichier passé en paramètre. Vous testerez votre nouveau bash-script create-ball.sh avec les fichiers my-id.txt et my-id-bis.txt. Attention à préserver les droits d'accès lors du désarchivage. Pour le vérifier, vous pouvez, à titre d'exemple, le faire à l'aide des séquences suivantes :

<code bash>

$> ls
my-id.txt my-id-bis.txt

$> cat my-id.txt
marcel michu
marcmich@monurl.perso

$> cat my-id-bis.txt
marcel michu
marcmich@monurl.perso
29 février 2000
Arnac-la-Poste (Haute-Vienne)

$> create-ball.sh my-id-bis.txt
$> rm my-id-bis.txt

$> ls 
my-id.txt my-ball.sh

$> ./my-ball.sh
$> ls
my-id.txt my-id-bis.txt my-ball.sh

$> cat my-id-bis.txt
marcel michu
marcmich@monurl.perso
29 février 2000
Arnac-la-Poste (Haute-Vienne)

<code>

Modifiez create-ball.sh afin qu'il admette plusieurs nom de fichiers en paramètre. L'archive créée my-ball.sh, récrée au cours de son exécution, l'ensemble des fichiers passés en paramètre.

Jusqu'à maintenant notre archiveur ne fonctionne qu'avec des fichiers texte c'est-à-dire dont l'encodage est restreint à une certaine plage de valeurs de la table ASCII. On souhaite maintenant faire en sortes que create-ball.sh fonctionne avec tout types de fichiers, y compris binaire. A l'instar de la question 4 du TP splitter, nous avons à notre disposition les commandes UNIX - qui sont également des filtres - suivantes.

• uuencode/uudecode
  • uuencode -m [fichier] nom : est utilisé pour encoder un fichier en n’utilisant que des caractères ASCII 7 bits (codes entre 0 et 127), par exemple pour le transmettre sur un réseau ne transmettant que les 7 bits de poids faible. uuencode lit le fichier (ou stdin si l’on ne précise pas de nom) et écrit la version encodée sur la sortie standard stdout. Le paramètre nom précise le nom du fichier pour le décodage par uudecode.
  • uudecode [fichier] : Décode un fichier encodé par uuencode. Si l’argument fichier n’est pas spécifié, uudecode lit stdin. Le nom du fichier résultat est précisé dans le codage (paramètre nom de uuencode).

Faites en sorte que create-ball.sh soit en mesure d'archiver (et de désarchiver) des fichiers binaires. Vous pourrez par exemple tester sur les 2 images ci-dessous.

En vous basant sur les réponses aux questions 4, 5, et 6 du TP Gestion de corbeille, apportez à création-ball.sh la capacité de traiter un nombre variable de paramètres d'une part, et l'archivage de branches complètes de l'arborescence d'autre part.

Repartez de la solution que vous proposez à l'issue du TP splitter pour faire en sortes que :

• splitter.sh génère des blocs « auto-fusionnables ». Ainsi le premier bloc généré est exécutable, vérifie la présence des autres blocs, et reconstruit - sans nécessité de posséder splitter.sh - l'ensemble du fichier originel.

• Intégrez cette nouvelle fonctionnalité de splitter.sh à votre archiveur qui en plus de générer des archives auto-désarchivables gère également le partitionnement de ses archives et leur fusion automatique.